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Astrid DELACOURCELLE

Prix Charles Oulmont 2023, “Arts plastiques”

Formée aux Art appliqués à l’Ecole Olivier de Serres, passée à l’atelier Charpentier, récompensée en 2009 par le prix Rugale Michaïlov de la Fondation Taylor, Astrid Delacourcelle s’inscrit franchement entre tradition et modernité : comme les impressionnistes, elle s’attache aux environs de Paris, peignant sa banlieue parisienne, les immeubles industriels, les ateliers, les paysages de bord de l’eau, dans une espèce d’hyperréalisme tendre et doux où les formes architecturales strictes se diluent un peu dans l’air humide.

On ne sait pas toujours si ces bâtiments sont encore en usage, la présence humaine y est encore sensible, comme suspendue, elle nous accompagne dans ces lieux comme une buée, une légère haleine que matérialisent la touche et le rendu chromatique.

Le jury : La commission des arts plastiques a été touchée par vos peintures qui portent un regard tendre et poétique sur des sites industriels. A la fin du 19e siècle les Beaux-Arts célébraient ces cathédrales d’une nouvelle ère – symboles du génie humain et promesses de progrès. L’évolution technologique et un nouvel ordre du monde en ont modifié la vision qui se traduit dans la mélancholie sous-jacente de vos portraits de ces lieux. Dépourvus de présence humaine, ils ne sont pas pour autant désincarnés. Le contraste entre la solidité de ces bâtisses conçues pour le déploiement de grandes forces et leurs reflets mouvants dans les eaux est frappant. Elément de métamorphose, l’eau exprime ainsi silencieusement ce qui se ressent dans les esprits et les coeurs des êtres absents.